RIVHERSIDE – BLUES IN CLERMONT
Non, le blues n’est pas mort, car il bande encore ! Qu’on pardonne cette grivoiserie qui n’a d’autre but que de traduire un enthousiasme sincère pour une musique aux pieds solidement ancrés dans le delta du Mississippi, la tête dans le Cloud. Renaud Villet est informaticien à l’Université Clermont-Auvergne, mais c’est bien le virus du blues qu’il a contracté. À l’instar d’un Muddy Waters du XXIe siècle, armé d’une guitare et du logiciel Ableton Live, il écrit en anglais, compose, interprète et produit seul des chansons d’une authenticité folle. On est frappé d’entrée par les couleurs chaudes des guitares électriques, allant du Chicago blues au rock sans qu’on n’ait jamais l’impression d’un ersatz ni d’une redite. Puis vient la voix, traitée à l’ancienne avec l’écho en slapback, qui ajoute à la pertinence du son. Enfin, la boîte à rythmes, quelques scratchs et synthés çà et là qui donnent à l’ensemble une touche hip-hop électro subtile mais efficace. En 1974, Coluche faisait rire en accolant dans une chanson «blues» et «Clermont-Ferrand», Rivherside change la donne. Du grand art.
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