Cet artiste britannique est un véritable touche à tout de génie et c’est une fois encore en tenant l’intégralité des instruments qu’il nous propose son nouvel album, le septième en date et le sixième sur le label néerlandais Black & Tan Records. Après nous avoir séduit avec les deux volumes de ses « Rooftop Recordings », David Philips revient cette fois à l’a charge avec une musique dans laquelle on trouve autant de soul et d’Americana que de blues, une musique à géométrie variable dans laquelle la seule véritable importance et l’émotion qu’elle peut produire sur l’artiste bien entendu, mais aussi par ricochet sur un public qui a du mal à rester insensible à tant de belles choses. Le picking élégant et la voix équilibrée, David Philips va nous proposer cette fois deux de ses anciens titres revisités et quelque peu bousculés mais aussi une volée bien dense de huit nouvelles pièces et enfin trois démos acoustiques proposées en guise de bonus. Elégants et racés, des morceaux comme « My Gravity », « This Time », « As Long As We Get Along » ou « Red On Yellow » réaffirment de fort belle manières la dimension équitable que David Philips veut donner à une musique qu’il propose en circuit court à son public, quasiment en direct du producteur au consommateur pourrait-on dire, tandis que les nouvelles versions de « Mountain To Climb » et « When I’m Drunk » apporteront quelques repères supplémentaires à des fans qui seront forcément comblés par un album qui s’installe directement dans la lignée de ce que le songwriter avait pu proposer auparavant. Régulier sans jamais être linéaire, « Get Along » est un de ces albums que l’on se plaira à faire tourner en boucle dans la platine, au moins jusqu’à ce que l’on ait l’occasion d’aller le découvrir en live …
review new David Philips release on Zicazine (France)
Singer, songwriter et multi-instrumentiste britannique, David Philips n’a pas mis longtemps à se faire un nom sur la scène blues et folk internationale et c’est en travaillant d’arrache-pied en studio pour ses propres albums mais aussi pour diverses campagnes publicitaires et en participant à de grands festivals comme ceux de Montreux et de Marciac mais aussi à d’autres en Inde, en Australie et dans toute l’Europe qu’il a réussi à faire de sa musique une sorte de référence incontournable. Cinq années après son deuxième album, le premier « Rooftop Recordings » paru sur le label néerlandais Black & Tan Records, David Phillips qui entre temps a publié deux efforts est retourné dans son appartement de Barcelone et c’est là-bas, sous les toits, qu’il s’est livré à l’enregistrement du second volet de ces désormais fameux enregistrements solitaires. Deux micros judicieusement posés, toutes portes et fenêtres ouvertes, l’artiste s’est laissé aller une fois encore à faire chanter ses guitares, dobros et autres cigar box et à inonder le tout de sa voix si attachante et si chaleureuse mais aussi de quelques parties d’harmonica éparpillées deci-delà. Une douzaine de compositions de toute beauté, six instrumentaux issus de diverses improvisations voire même des tests de micros, « The Rooftop Recordings 2 » nous présente des trésors de picking mais aussi et surtout de grands moments de musique au sens le plus large du terme, ces fameux instants où l’on ne se demande plus si l’on est dans le blues, dans le folk ou même dans le rag mais où l’on attrape à la volée de véritables tranches de bonheur comme « That Dirty Road », « Tied Up Gagged And Bound » ou « Guilty Sunday » et des moments empreints d’une formidable spontanéité comme « Dance Of The Swallow », « The Acrobat » ou « Waterproof ». Proposé en version numérique ou en CD au tirage limité à mille exemplaires, l’ouvrage est assorti de diverses aquarelles réalisées par David Philips lui-même qui représentent les oiseaux que l’on peut voir sur les toits de Barcelone. Une bonne manière de boucler la boucle …
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